Résilience et immigration à L'échelle du quartier

Quel est l’objectif de ce projet?

La venue des réfugiés syriens depuis l’année 2015 au Canada, puis l’augmentation accrue des arrivées de demandeurs d’asile par le Chemin Roxham au Québec, ont mis à l’avant-scène la situation précaire et de vulnérabilité dans laquelle se trouvent certaines populations immigrantes à leur arrivée dans leur société d’établissement. Née dans ce contexte, l'initiative « Vivons nos quartiers », portée par la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et Centraide, a pour objectif de contribuer à la création de quartiers accueillants et inclusifs dans le Grand Montréal. Cette initiative repose sur trois volets principaux, toujours à l’échelle des quartiers : des formations pour les intervenants de première ligne​, la mise en place et le soutien de communauté de pratiques​ et des activités de sensibilisation et de rapprochement citoyen (ce dernier volet s’est transformé au fil du temps pour devenir une formation qui outille des animateurs d’activités de rapprochement citoyen).

 

L'équipe de recherche BMRC-IRMU associée à « Vivons nos quartiers » accompagne et documente la mise en place de ce projet dans différents quartiers montréalais, afin de constater en simultané la transformation des milieux locaux qui accueillent les nouveaux arrivants, avec une attention particulière portée à la réalité de l'accompagnement des réfugiés et demandeurs d'asile.

 

L'objectif de ce projet est d'identifier les pratiques et les initiatives porteuses à l'échelle des quartiers pour favoriser la mise en place de communautés accueillantes, de voisinage inclusif et éviter l'isolement des personnes immigrantes plus vulnérables.

Quelle est votre approche?

Ce projet s’inscrit dans une approche de recherche partenariale avec l’équipe de la TCRI qui met en œuvre l’initiative « Vivons nos quartiers ». S'inspirant de la méthode ethnographique qui comprend des observations participantes, couplée à des entrevues semi-dirigées, l'équipe de recherche participe activement à différentes activités et réunions prenant place sur le terrain. Elle suit également pas à pas les activités organisées par les différents comités d'action et territoires prenant part au projet « Vivons nos quartiers ». Une relation de proximité étroite s’est créée entre les équipes terrain et de recherche au fil du projet.

Comment cette etude sera-t-elle mise en oeuvre?

Nous documentons les activités suivantes, prenant place au sein de différents territoires choisis par la TCRI et Centraide pour bénéficier de « Vivons nos quartiers » :

  • Formation pour les intervenants communautaires et institutionnels
  • Évènements citoyens d’information et conscientisation
  • Mise en place de communautés de pratiques et groupes de supervision dans les quartiers
  • Rencontres du GARD#qa : Groupe d’action-réflexion pour la diversité des quartiers accueillants
  • Rencontres du comité de pilotage du projet
  • Réunions et activités de comités locaux en rapprochement interculturel de quartiers
  • Mise sur pied d’une formation en animation d’activités de rapprochement citoyen
    Nous réalisons aussi des entrevues :
  • Avec des acteurs-clés des secteurs de l’immigration
  • Avec des personnes immigrantes et réfugiées (méthode photovoice)

Quelles sont les phases de ce projet?

Le projet se décline en deux grandes phases :

 

La première phase (2017-2018) documente le déploiement de l’initiative « Vivons nos quartiers ».

L'objectif de cette phase est de saisir les enjeux qui préoccupent les acteurs du quartier suivant l'arrivée de nombreux demandeurs d'asile et réfugiés, et d’identifier les stratégies mises en place pour favoriser l’accueil de ces personnes.

La collecte de données a lieu dans 13 quartiers montréalais ayant bénéficié de l'initiative « Vivons nos quartiers ».

Plusieurs activités de diffusion des résultats ont été réalisées, notamment : un rapport de recherche, un article publié dans la revue Lien social et Politiques, ainsi qu’un Research Digest.

 

La deuxième phase (2019-2020) consiste à documenter plus précisément l’accueil dans trois territoires montréalais (Ville-Émard-Côte-St-Paul, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Bordeaux-Cartierville). L’objectif est de saisir à la fois les initiatives mises en place à l’échelle locale et les perceptions et expériences de l'accueil par des nouveaux arrivants.

L’équipe de recherche a observé les réunions et activités de deux comités locaux de rapprochement interculturel et a réalisé des entrevues de type « photovoice » avec des nouveaux arrivants dans ces mêmes quartiers (ce dernier volet est largement inspiré du projet mené par Luisa Veronis du réseau Ottawa-Gatineau).

Qui est impliqué dans ce projet?

Ce projet est réalisé en partenariat avec Centraide du Grand Montréal et la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI). Plusieurs organismes membres de la TCRI, qui se trouvent au coeur des initiatives d'accueil et d'établissement dans différents quartiers et régions montréalaises, sont donc aussi impliqués dans le projet.

Le projet est aussi piloté par le GARD#qa, un laboratoire d’idées qui rassemble quelques acteurs clés du grand Montréal, impliqués dans l’intégration des réfugiés. Le rôle du GARD#qa est d'assurer une veille sur les défis et les conditions d’intégration des familles réfugiées, de définir les critères et les conditions facilitant le renforcement d’une communauté inclusive, et de documenter les pratiques d’accompagnement les plus porteuses.

 

Phase 1 :

Équipe Terrain : Florence Bourdeau et Stephan Reichhold (TCRI) ; Pierre-Constantin Charles (Centraide du Grand Montréal).

Équipe Recherche : Chercheur principal : Chedly Belkhodja ; Coordonnatrice : Gabrielle Désilets ; Assistantes de recherche : Tiphaine Barrailler, Amel Gherbi, Anna Goudet.

 

Phase 2 :

Équipe Terrain : Florence Bourdeau, Stephan Reichhold et Myriam Richard (TCRI) ; Pierre-Constantin Charles (Centraide du Grand Montréal).

Équipe Recherche : Chercheurs principaux : Chedly Belkhodja et Mireille Paquet ; Coordonnatrice : Anna Goudet ; Assistante de recherche : Catherine Paquette